R.D.B. - Carte des postes aux lettres de la partie française de l'isle de Saint-Domingue.
R.D.B. - Carte des postes aux lettres de la partie française de l'isle de Saint-Domingue.
Published: C. 1784
Size: 520 x 580mm.
Color: Original colors
Condition: Engraved map on strong paper. Pale waterstaining and small brown spots. Tears in lower part restored. Paper slightly age-toned. Folds. The courier lines are colored in red and black, the sea in pale green.
Description
Rare letters post map of the French part of the island of Saint-Domingue. - Rare carte des postes aux lettres de la partie française de l'île de Saint-Domingue. Echelle de 25 lieues communes de France de 2282 toises chaque [=Om. 125 ; 1 : 890 000 ]. R.D.B. del. / Bordier sculp. Accompagnée d'un texte descriptif à gauche et en bas de la carte. Celle-ci comprend également en carton en bas à droite une "Carte Générale de l'Isle de St. Domingue". Ornée de 4 bateaux et d'une rose des vents. La mer est coloriée en vert pâle.
La carte figure les routes des courriers et bureaux de postes dans la partie française de l'île. Les routes sont coloriées en rouge ou en noir : "Nota. Les routes des Grands Couriers sont Désignées, sur le Plan, par la ligne Rouge, et celles des Communications ou Traverses, par la Ligne Noire".
La carte est bordée à gauche et en bas de commentaires sur l'organisation du courrier : "Administration et Service des Postes". Elle indique le nom de l'Administrateur des Postes Maritimes : "M. Loliot, Fermier Gen.al et Administrateur Gen.al des Postes Maritimes. A Paris. Direction Générale au Port-Au-Prince". Elle précise également le nombre de bureaux et de Grands Couriers entre 1778 et 1781 : "Trente-neuf Bureaux, dont onze sont établis depuis 1778. Le doublement des Grands Couriers, a été exécuté en 1781, sur l'Ordon.ce rendue par MM. De Lillancourt et Le Brasseur Administrateurs de la Colonie".
La colonie française de Saint-Domingue, située sur la partie occidentale de l'île d'Hispaniola (aussi appelée Haïti, au sens large du mot), est officiellement une possession française à partir du traité de Ryswick, par lequel l'Espagne cède ce territoire à la France (20 septembre 1697) et jusqu'à sa prise d'indépendance sous le nom d’Haïti (1er janvier 1804), son premier chef de l'État étant Jean-Jacques Dessalines, proclamé empereur d'Haïti sous le nom de Jacques Ier.
Dès la fin des années 1620 (époque du ministère de Richelieu), des Français sont présents dans la partie ouest d'Hispaniola, particulièrement dans l'île de la Tortue et principalement sous la forme de la piraterie (François l'Olonnois). Jusqu'au début des années 1680, l'ouest d'Hispaniola, déserté par les colons espagnols, est en effet un repaire de flibustiers, avec deux bases principales : l'île de la Tortue sur la côte nord et l'Île-à-Vache sur la côte sud.
Vers 1680, la France impose sa présence militaire dans l'ouest d'Hispaniola, au détriment des Espagnols, mais aussi des Anglais. De 1680 à 1700, les gouverneurs désarment progressivement les flibustiers afin de développer une économie de plantation, orientée notamment vers le sucre.
Après le traité de Ryswick et la reconnaissance officielle de l'Espagne, la colonie de Saint-Domingue prend une place de premier plan dans la production sucrière française et même mondiale, employant en 1788 plus de 400 000 esclaves et 22 000 affranchis.
LOLIOT, Jean Pierre. Ancien secrétaire de la cavalerie de France et fermier général des postes maritimes et de St Domingue.
« En qualité de secrétaire de la cavalerie, il est au service du marquis de Béthune, puissant personnage dont il contresigne les décisions. Cette fonction lui permet d’approcher les ministres, et en particulier Sartine, dont il sera le protégé.
Lors de la création de la « petite poste » de Bordeaux, il obtient un privilège, daté du 29 mars 1766, enregistré le 30, pour la distribution du courrier en provenance ou à destination des colonies ; ce privilège, qui devait concerner 25 ports français, se heurte à l’opposition des chambres de commerce, qui trouvent ce projet « odieux » et « dangereux ». Soutenu par Sartine et l’intendant de Bordeaux, qui estiment au contraire ce projet utile, Loliot crée des agences à Bordeaux, Le Havre, Marseille et à Nantes, où son associé, Mangin, parvient à rentabiliser le service. Ces succès permettent à Loliot d’obtenir, le 1er octobre 1777, pour une durée de 15 ans, une permission pour des « bureaux de correspondance maritime » (Voir Moreau de Saint-Méry, Lois et constitutions des colonies françaises de l’Amérique, vol. 5, p. 786-787). En mars 1784, les Affiches, Annonces et avis divers ou Journal général de France déclinent son nouveau titre : « M. Loliot, Administrateur général des Postes maritimes, rue Fontaine-au- Roi, Faubourg du Temple, et à Nantes, à M. de Guebriec, Négociant Armateur ». » (Jean SGARD - Dictionnaire des journaliste (1600-1789)).
La carte figure les routes des courriers et bureaux de postes dans la partie française de l'île. Les routes sont coloriées en rouge ou en noir : "Nota. Les routes des Grands Couriers sont Désignées, sur le Plan, par la ligne Rouge, et celles des Communications ou Traverses, par la Ligne Noire".
La carte est bordée à gauche et en bas de commentaires sur l'organisation du courrier : "Administration et Service des Postes". Elle indique le nom de l'Administrateur des Postes Maritimes : "M. Loliot, Fermier Gen.al et Administrateur Gen.al des Postes Maritimes. A Paris. Direction Générale au Port-Au-Prince". Elle précise également le nombre de bureaux et de Grands Couriers entre 1778 et 1781 : "Trente-neuf Bureaux, dont onze sont établis depuis 1778. Le doublement des Grands Couriers, a été exécuté en 1781, sur l'Ordon.ce rendue par MM. De Lillancourt et Le Brasseur Administrateurs de la Colonie".
La colonie française de Saint-Domingue, située sur la partie occidentale de l'île d'Hispaniola (aussi appelée Haïti, au sens large du mot), est officiellement une possession française à partir du traité de Ryswick, par lequel l'Espagne cède ce territoire à la France (20 septembre 1697) et jusqu'à sa prise d'indépendance sous le nom d’Haïti (1er janvier 1804), son premier chef de l'État étant Jean-Jacques Dessalines, proclamé empereur d'Haïti sous le nom de Jacques Ier.
Dès la fin des années 1620 (époque du ministère de Richelieu), des Français sont présents dans la partie ouest d'Hispaniola, particulièrement dans l'île de la Tortue et principalement sous la forme de la piraterie (François l'Olonnois). Jusqu'au début des années 1680, l'ouest d'Hispaniola, déserté par les colons espagnols, est en effet un repaire de flibustiers, avec deux bases principales : l'île de la Tortue sur la côte nord et l'Île-à-Vache sur la côte sud.
Vers 1680, la France impose sa présence militaire dans l'ouest d'Hispaniola, au détriment des Espagnols, mais aussi des Anglais. De 1680 à 1700, les gouverneurs désarment progressivement les flibustiers afin de développer une économie de plantation, orientée notamment vers le sucre.
Après le traité de Ryswick et la reconnaissance officielle de l'Espagne, la colonie de Saint-Domingue prend une place de premier plan dans la production sucrière française et même mondiale, employant en 1788 plus de 400 000 esclaves et 22 000 affranchis.
LOLIOT, Jean Pierre. Ancien secrétaire de la cavalerie de France et fermier général des postes maritimes et de St Domingue.
« En qualité de secrétaire de la cavalerie, il est au service du marquis de Béthune, puissant personnage dont il contresigne les décisions. Cette fonction lui permet d’approcher les ministres, et en particulier Sartine, dont il sera le protégé.
Lors de la création de la « petite poste » de Bordeaux, il obtient un privilège, daté du 29 mars 1766, enregistré le 30, pour la distribution du courrier en provenance ou à destination des colonies ; ce privilège, qui devait concerner 25 ports français, se heurte à l’opposition des chambres de commerce, qui trouvent ce projet « odieux » et « dangereux ». Soutenu par Sartine et l’intendant de Bordeaux, qui estiment au contraire ce projet utile, Loliot crée des agences à Bordeaux, Le Havre, Marseille et à Nantes, où son associé, Mangin, parvient à rentabiliser le service. Ces succès permettent à Loliot d’obtenir, le 1er octobre 1777, pour une durée de 15 ans, une permission pour des « bureaux de correspondance maritime » (Voir Moreau de Saint-Méry, Lois et constitutions des colonies françaises de l’Amérique, vol. 5, p. 786-787). En mars 1784, les Affiches, Annonces et avis divers ou Journal général de France déclinent son nouveau titre : « M. Loliot, Administrateur général des Postes maritimes, rue Fontaine-au- Roi, Faubourg du Temple, et à Nantes, à M. de Guebriec, Négociant Armateur ». » (Jean SGARD - Dictionnaire des journaliste (1600-1789)).
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- Reference N°: 65479
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