PETIT, Didier / CARQUILLAT. - (Portrait de Joseph-Marie Jacquard).

Un rare portrait en soie tissée de Joseph-Marie Jacquard d'après Bonnefonds, réalisé sur le métier à cartes perforées Jacquard. Tissé par Carquillat dans la fabrique de soie de Didier Petit. Au bas de la pièce est écrit « Carquillat tex » et "Didier Petit", respectivement dans les coins gauche et droit, , et "A La Mémoire De J. M. Jacquard" en bas.

Joseph-Marie Jacquard, a joué un rôle important dans le développement du premier métier à tisser programmable (le « métier à tisser Jacquard »), qui à son tour a joué un rôle important dans le développement d'autres machines programmables, telles que les ordinateurs. Vers 1800, Joseph commence à inventer un métier à pédale, en 1803, un métier à tisser des filets de pêche, et à partir de 1804, le métier « Jacquard », qui devait tisser automatiquement de la soie à motifs. Cependant, aucune de ses inventions n’a bien fonctionné et n’a donc pas abouti.

En 1801, Jacquard expose son invention à l'exposition industrielle de Paris ; et en 1803 il fut convoqué à Paris et attaché au Conservatoire des Arts et Métiers. Un métier à tisser de Jacques de Vaucanson qui y est exposé suggère diverses améliorations du sien, qu'il perfectionne progressivement jusqu'à son état définitif.
Bien que son invention ait fait l'objet d'une opposition farouche de la part des tisseurs de soie, qui craignaient que son introduction, en raison de l'économie de main-d'œuvre réalisée, ne les prive de leurs moyens de subsistance, ses avantages ont assuré son adoption générale et, en 1812, il y avait 11 000 métiers à tisser Jacquard en usage en France.
Le métier à tisser fut déclaré bien public en 1806, et Jacquard fut récompensé par une pension et une redevance sur chaque machine.