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Lexique de la gravure

Définitions de termes fréquemment utilisés dans le monde de la gravure, du dessins et de l'estampe

Acier (gravure sur)

Gravure au burin faite sur une plaque en acier qui sera ensuite adoucie à l'acide. Ce procédé apparait dans le courant du 19eme siècle.

 
Adresse

Indication du lieu d’un livre.

 
Ais (reliure)

Plat de bois recouvert de peau (remplacé plus tard par du carton).

 
Anaglyphe

Photographie en projection stéréoscopique en 2 couleurs qui donne la sensation du relief binoculaire. Du grec anaglyphos ciselé.

 
Anastatique (réimpression)

Reproduction par décalque sur pierre lithographique, puis tirage.

 
Aquatinte (gravure)

Type d'impression à l'eau-forte où le métal est protégé par une fine poudre de résine. L'action de l'acide produit sur la plaque une multitude de petits points. On obtient différentes tonalités en variant les qualités de poudre, la force de l'acide ou la durée de la morsure.

 
Armes (reliure)

Marques héraldiques de possession frappées sur une reliure.

 
Atlas

Première utilisation du mot dans le titre d'un livre par Mercator en 1595

 
Avant la lettre (gravure)

Epreuve d'une estampe réalisée avant l'impression du texte qui doit l'accompagner : titre, auteurs, lieu, etc. Ces épreuves, au tirage souvent plus intense que les suivantes, sont très appréciées des bibliophiles.

 
Bandeau

Ornement décoratif en tête de la page.

 
Barbes

Irrégularités autour d'une feuille de papier, particulièrement du papier fait à la main. Elles sont le plus souvent conservées et légèrement égalisées par le relieur : c'est l'ébarbage. (En gravure, on appelle " barbillons " les copeaux de cuivre soulevés par la pointe-sèche ou le burin que l'on distinguera ensuite autour du trait.

Basane (reliure)

Peau de mouton utilisée pour la reliure ordinaire.

 
Bois (gravure sur)

Procédé de gravure en relief exécuté sur une planche de bois. Contrairement aux procédés de gravure en creux, ce n'est pas le dessin que l'on veut imprimer qui est gravé, mais ce qui doit rester blanc sur le papier qui est creusé. L'image se retrouve ainsi en relief et sera enduite d'encre. Il existe deux types de gravure sur bois. La gravure sur bois de fil, exécutée sur une planche dont la coupe est longitudinale, et la gravure sur bois de bout, exécutée sur une planche dont la coupe est transversale. Cette dernière permet d'exécuter un plus grand nombre d'exemplaires et fut fréquemment utilisée à la fin du XIXe siècle dans l'édition de volumes et pour les illustrations de journaux.

 
Box (reliure)

Peau de veau préparée au chrome, à l’aspect lisse et brillant, qui convient particulièrement à la reliure de luxe moderne.

 
Bois original

Gravure sur bois dessinée et gravée par un seul et même artiste.

 
Burin (gravure au)

Procédé d'impression en creux qui prend son nom de l'outil principal utilisé, le burin, qui est une tige en acier dont la pointe est taillée en biseau pour creuser le métal. La gravure au burin est un des principaux procédés utilisé en taille-douce pour obtenir une gravure à la ligne, au trait précis. (Elle a été surtout utilisée au XVIIe siècle et au XXe siècle.

 
Bradel (reliure)

Procédé inventé par le relieur Bradel à la fin du XVIIIe siècle, caractérisé par un dos sans nerfs, une gorge à la charnière des plats, le volume s’ouvrant alors plus facilement.

 
Brochure

Imprimé comportant un nombre restreint de pages et toujours non relié

 
Calligraphie

Du grec callos (beauté) et graphô (écrire). La calligraphie englobe toutes les techniques qui permettent d'écrire à la main de beaux textes.C'est avant l'avènement de l'imprimerie, alors que les livres étaient exécutés à la main principalement dans les monastères, que la majorité des types de calligraphie furent inventés. Le texte était souvent réhaussé de motifs décoratifs et d'enluminures. Aujourd'hui on l'utilise surtout pour produire certains documents en petite quantité (diplômes, adresses, etc.) ou encore en publicité, lorsque la typographie ne suffit pas à satisfaire les besoin d'un ouvrage.

 
Chalcographie

Gravure sur cuivre et, par extention, sur métal. Aussi, le lieu où l'on fait et où l'on expose des planches gravées par ce procédé. La plus connue est certainement la chalcographie du Louvre, fondée sous Louis XIV, où sont conservées une très grande quantité de planches gravées et où l'on réédite même certaines d'entre elles.

 
Carton

Feuillet réimprimé en cours de tirage et en remplaçant un autre, fautif ou censuré. On dit d’un exemplaire qu’il est cartonné ou non cartonné (ou aussi «avant les cartons»).

 
Chagrin (reliure)

Cuir à petit grain, fabriqué à partir de peaux d’âne, de mulet, de cheval.

 
Charnière (reliure)

Articulation du plat et du dos d’un volume.

 
Coiffe (reliure)

Extrémité du dos d’un livre, l’une est la coiffe de tête (haut), l’autre est la coiffe de queue (bas).

 
Chine (papier de)

Papier de teinte légèrement grisâtre fabriqué à partir d'herbes et de plantes fibreuses telles que le chanvre, le jute, le bambou, … La fabrication du papier de Chine remonterait à l'an 105 de notre ère. Il se prête particulièrement bien à l'impression des gravures.

Chromolithographie

Lithographie en couleur exécutée à l'aide de plusieurs pierres. A la fin du siècle dernier, ce procédé fut très répandu pour reproduire des images pieuses, des cartes postales, des publicités, des affiches et, bien sûr, pour l'illustration de livres. Lorsqu'on parle de gravures contemporaines on utilise plutôt le terme "lithographie en couleur", car certaines chromolithographies d'autrefois ont malheureusement été qualifiées de "chromos", terme injustement péjoratif associé à l'idée de reproduction de mauvais goût.

Coloriage

Effet de colorier. On parle également de rehauts pour les hors-texte, les estampes et les gravures. A la main, au pochoir ou à la presse, etc. Opération qui s’effectue, après le tirage de l’imprimerie, sur chaque feuille avec des couleurs à l’eau. À ne pas confondre avec la gravure en couleur qui fait appel à un procédé d’impression.

Colophon

Du grec kolophôn, «fin, terminaison». Note imprimée ou manuscrite, à la fin d’un ouvrage, indiquant les éléments matériels de l’édition. Dans un livre ancien, et avant l’apparition de la page de titre, il rassemblait les indications sur l’édition : auteur, titre, imprimeur, date, etc. Pour les livres modernes, on dit «achevé d’imprimer».Le colophon des incunables est l'ancêtre de l'achevé d'imprimer moderne. En anglais on utilise parfois le mot colophon pour désigner ce dernier.

Contreplat (reliure)

Intérieur du plat d’une reliure.

Cuir de Russie (reliure)

Cuir traité dans un bain d’écorces de bouleau, il résiste particulièrement aux moisissures. D’où sa réputation auprès des bibliophiles ; mais il est fragile.

Cul de lampe

Figure gravée ou typographique centrée en fin de chapitre.

Couché (papier)

Papier traité à l'aide de pigments adhésifs, de laque ou de vernis, pour le rendre lustré. Ce procédé rehausse la qualité d'impression.

Cuvette

Nom de l'empreinte que laisse la forme de la plaque de métal sur le papier.

Décor à froid (reliure)

Reliure décorée ou estampée, d’où l’or est absent.

Doublure (reliure)

Revêtement de luxe du contreplat de la reliure, en veau, maroquin, daim, soie, etc. (reliure doublée).

Dos (reliure)

Partie visible du livre, lorsqu’il est rangé dans la bibliothèque. Il porte généralement le nom de l’auteur et le titre.

Eau-forte (gravure à l')

Procédé de gravure en creux (intaglio) qui s'obtient grâce à une réaction chimique. La plaque de métal est d'abord recouverte d'un vernis ou d'une résine. On peut alors librement exécuter un dessin sur la plaque, enlevant ainsi la couche de vernis à certains endroits. La plaque est ensuite placée dans un bain d'acide qui, par réaction chimique, creuse le métal. On parle de morsure. Lorsque la plaque est nettoyée de son vernis, elle est prête à recevoir l'encre, les autres étapes de l'impression se faisant de la même manière que pour les autres techniques de l'intaglio. Une eau-forte désigne aussi l'estampe obtenue grâce à ce procédé. (Voir Aquatinte.) .Sur une plaque de cuivre enduite de vernis, un artiste dessine une composition à l’aide d’une pointe d’acier. La plaque est soumise à un bain d’acide («eau forte») qui creuse le cuivre là où le vernis a été entamé par la pointe. Le cuivre débarrassé de son vernis est encré. L’encre logée dans les parties entamées de la plaque se reporte sur le papier par forte pression (presse en taille-douce, distincte de la presse typographique). Voir aussi «taille-douce».

Eau-forte originale

Eau-forte dont le dessin et la gravure ont été réalisés par un seul et même artiste.

Edition originale

Première publication d’un ouvrage en librairie généralement faite sous le contrôle ou avec le consentement de l’auteur (à l’exception, bien sûr, des publications posthumes). Elle est particulièrement recherchée. Voir aussi «première édition». Dans le cas d’une publication antérieure dans une revue, on parle d’édition «pré-originale».

Edition

Ensemble du tirage d’un ouvrage. Parfois, pour laisser croire au public à un grand succès, certains éditeurs ont apposé sur une partie de la première édition des mentions fictives d’édition (Deuxième édition, Troisième, etc.). Par exemple Notre Dame de Paris de Victor Hugo. Voir «édition originale».

Emission

Ensemble d’exemplaires d’une même édition caractérisés par le moment où ils sont mis en vente. Divers éléments matériels permettent de les distinguer : titre de relai, couverture, mention fictive d’édition, etc. Par exemple, Les Chants de Maldoror ont été publiés en 1869 (première émission), puis, s’étant alors mal vendus, remis en vente en 1874 (deuxième émission).

Enluminure

Illustration ou décoration à la main de manuscrits ou plus rarement de certains imprimés précieux. On emploie aussi le terme de «miniature» ou plus généralement aujourd’hui de «peinture».

Epreuves

Premières versions d’un texte imprimé soumises à l’auteur ou à l’éditeur pour corrections. Les exemplaires d’épreuves très corrigées, par Balzac ou Proust par exemple, peuvent être considérés comme des manuscrits.

Estampe

Désigne toute image réalisée au moyen d'un élément d'impression. L'estampe compte les impressions en creux ou intaglio (taille-douce, eau-forte, etc.), les impressions en relief (gravure sur bois, etc), la lithographie et la sérigraphie. Il faut aussi distinguer entre l'estampe originale, l'estampe d'interprétation et la reproduction. Estampe originale : elle doit être conçue par l'artiste et c'est lui qui intervient dans la réalisation d'élément d'impression. L'estampe est imprimée par l'artiste ou sous sa direction. Estampe d'interprétation : c'est une estampe dont l'élément d'impression a été réalisé par un artisan graveur à partir d'une oeuvre créée à l'aide d'un autre médium par un autre artiste. Reproduction : transfert photomécanique d'une image créée à l'aide d'un autre médium sans qu'il y ait intervention de l'artiste. Le terme d'estampe tend de plus en plus à remplacer celui de gravure, ce dernier s'appliquant mal à des procédés tels la lithographie ou la sérigraphie. (angl. Print). Gravure imprimée par n’importe quel procédé (bois, cuivre, pierre, acier, linoléum...). Elle peut être unique (monotype) ou à tirage très restreint.

Estampage (reliure)

Procédé de décor de reliure par frappe de fer ou de plaque.

Etat

Version d’une même édition ou d’une même planche (pour les estampes) qui peut différer des autres par des ajouts ou des suppressions parfois minimes.

Faux-titre

C’est l’abrégé du titre imprimé sur le feuillet précédant le titre.

Fers (reliure)

Iinstruments pour réaliser des impressions dorées ou à froid sur une reliure.

Filigrane

Le filigrane ou marque d’eau est l’empreinte laissée dans la feuille de papier lors de sa fabrication et visible par transparence. Il est la marque du fabricant.

Frontispice

Composition gravée ou imprimée placée, en général, en regard du titre.

Galuchat (reliure)

Peau de poisson (requin ou raie) utilisée surtout au XVIIe siècle et remis à la mode dans les années 20 .

Gardes

Feuillets de papier, généralement blanc, parfois décoré, placés ou collés en tête et en fin d’un volume pour assurer la liaison entre la couverture (ou la reliure) et le corps de l’ouvrage. Dans des exemplaires luxueux, le relieur peut également utiliser des matériaux précieux (peau, étoffes, etc.) pour les gardes.

Grands papiers

De tout temps, les éditeurs ont voulu distinguer des exemplaires de luxe : à l’origine, avec de plus grands formats, d’où l’appellation «grands papiers». Avec aussi des tirages restreints et numérotés, imprimés sur des matières nobles (peau de vélin et papier de Hollande pour les livres anciens, papier de Chine, du Japon et aussi papier de Hollande plus tard). Ces «grands papiers» sont aussi appelés «exemplaires de tête» ou «tirages de tête».

Gravure

Souvent utilisé dans le même sens qu'estampe, on tend de plus en plus à ne l'employer que pour les estampes gravées en creux ou en relief. Gravure originale : Gravure dessinée et gravée par un seul et même artiste.

Gravure originale

L’élément imprimant (cuivre, acier, zinc, pierre, bois) doit avoir été dessiné et gravé de la main même de l’artiste. Le nombre des épreuves est d’ordinaire indiqué. Lorsqu’elles sont intégrées à un livre, «la justification» du tirage se trouve à la fin de l’ouvrage.

Gouttière (reliure)

Partie du livre opposée au dos (tranche extérieure).

Héliogravure

Procédé de reproduction pour tirage en "creux". Dérivé de la technique de l'eau-forte.

Hollande (papier)

A l’origine un papier vergé, d’excellente qualité et fabriqué en Hollande.

Hors-texte

Toute page qui, ne faisant pas partie du corps d'un livre, est ajoutée à des fins d'illustration ou pour la documentation d'un ouvrage.. Les hors-texte ne sont généralement pas foliotés. Gravures, eaux-fortes, cartes, plans, fac-similés complètent l'ouvrage. On peut opposer à hors-texte l'expression in-texte.

Illustration

Dès 1461, l'allemand Albert Pfister, de Bamberg, publiait un recueil de fables illustrées, "Edelstein", d'UlrichBoner. En France, il semble que ce soit en 1478 à Lyon, chez Martin Husz, que parut le premier livre illustré : "Le mirouer de la rédemption de l'umain lignaire". L'idée moderne du livre illustré naît en France à la fin du XIXe siècle alors que des éditeurs comme Ambroise Vollard, Edouard Pelletan, et quelques autres réalisent les premiers "livres de peintres", auxquels collaborent, entre autres, des artistes comme Manet et Bonnard.

Incunable

Ouvrage datant des débuts de l’imprimerie, paru avant la fin de l’année 1500.«Incunabulum» = berceau.

In plano

Feuille non pliée sur laquelle on imprime 2 pages

In folio

Feuille pliée en deux (4 pages)

In quarto

Feuille pliée en quatre (8 pages)

In octavo

Feuille pliée en huit (16 pages)

Japon (papier)

Papier fabriqué avec l’écorce du mûrier ou d’autres végétaux japonais. Il est très apprécié. Il existe en trois qualités (japon ancien, japon impérial et japon nacré) qui offrent des tonalités différentes

Janseniste (reliure)

Reliure en pleine peau de belle qualité, sans aucun ornement extérieur.

Jaspure (reliure)

Décoration de la tête et des tranches par de petites taches de couleur.

Justification

Largeur de l’impression typographique.

Justification du tirage

Elle apparaît au XVIIIe siècle. Placée au début ou à la fin d’un volume, c’est l’indication donnée par l’éditeur du tirage d’une édition, spécifiant les différents types d’exemplaires publiés et de papiers utilisés.

Libellé

Écrit court et polémique.

Lettre (avant la)

Epreuve d'une gravure ou d'une estampe tirée avant qu'on ait placé au bas l'inscription qui en indique le sujet et par conséquent avant que la planche ne soit usée par le tirage.

Lithographie

Procédé d'impression réalisé au moyen d'une pierre traitée de façon à ce que l'encre reste sur le dessin à imprimer (effectué sur la pierre avec un crayon gras), mais que cette encre soit rejetée par les parties en blanc ( qui sont préalablement mouillées). C'est un procédé d'impression à plat, et non de gravure. Mise au point au début du XIXe siècle. L’élément imprimant est une pierre calcaire sur laquelle l’artiste dessine au crayon ou à l’encre grasse. La pierre et le papier passent ensuite sous la presse. Voir aussi «estampe».

Livre de peintre

Il unit auteurs et artistes peintres, et par ce terme on désigne généralement les livres illustrés de gravures originales par de grands artistes, tels que Delacroix, Manet, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Ernst, Dali, Picasso, Derain... Ils sont le plus souvent à tirage restreint et sur papier de luxe. On a aujourd’hui tendance à designer par

Livre d'artiste

Ouvrage entièrement conçu et réalisé par le peintre. Le débat reste cependant ouvert.

Manchette

Texte écrit ou imprimé en marge d’une page et résumant le contenu d’un chapitre ou d’un paragraphe.

Manière noire (mezzotinto)

Appelé aussi "manière noire", ce procédé de taille-douce consiste à créer sur la surface de la plaque un réseau de petites cavités grâce à un outil appelé berceau. La plaque étant ainsi travaillée, on se sert d'autres outils pour écraser le grain de la plaque lui rendant alors un aspect plus ou moins lisse, ce qui donnera sur l'estampe des blancs ou des gris sur le fond noir.

Maroquin (reliure)

Cuir de chèvre, venant à l’origine du Maroc. C’est le plus noble des cuirs. Il est épais et solide.

Minuscule

Livre de très petit format, ne dépassant pas 70 millimètres de hauteur.

Mors (reliure)

Limite entre le dos et les plats du livre.

Mouillures

Taches formées sur le papier par l'absorbtion d'une certaine quantité d'eau.

Nerfs (reliure)

Ils servent à la couture des cahiers et font saillie au dos de la reliure. Certaines reliures sont à dos lisse ou à faux nerfs.

Papiers

« Arches», «Lafuma», «Rives», «Montval», «Auvergne», papiers de qualité qui doivent leur nom aux moulins à papier qui les fabriquaient. La matière première (souvent des chiffons) doit être mise en charpie et subir un pourrissage avant d’être réduite en pâte par les maillets du moulin.

Parchemin (reliure)

Peau de mouton ou d’âne, traitée à la chaux, à l’aspect blanc et translucide, parfois légèrement marbré.

Patron (coloriage au)

Coloriage à la main au moyen de pochoirs découpés.

Peau de truie (reliure)

Peau de cochon, utilisée principalement au XVIe siècle, souvent estampée à froid.

Percaline (reliure)

Toile fine utilisée en reliure dès l’époque romantique.

Plaque (reliure)

Décor gravé sur métal appliqué d’un seul tenant sur un plat de reliure.

Plats (reliure)

les deux parties latérales (supérieure et inférieure) de la reliure.

Photographie

Elle intervient à plusieurs titres. La photographie originale a d’abord été collée, dans le livre, comme moyen d’illustration, dès avant 1850 (exemple Égypte, Nubie, Palestine et Syrie de Maxime Du Camp et Flaubert, en 1852).

Photogravure

Procédé de reproduction pour tirage typographique. Dérivé de la technique en relief de la gravure sur bois.

Phototypie

Procédé de reproduction par contact direct avec la gélatine. Dérivé du tirage photographique

Planche

Estampe tirée à l'aide d'une planche gravée, servant à illustrer un livre ; par extention : toute illustration hors-texte placée dans un livre. (angl. Plate).

Pochoir

Procédé manuel de mise en couleurs. Le coloriage se fait à travers une fenêtre en carton, zinc, cuivre ou aluminium, découpée selon les contours de la couleur choisie. Les couleurs sont passées au pinceau ou à l’aide d’une brosse, les unes après les autres ou par superposition.

Préfaçon

Édition sans autorisation d’un texte, parue avant l’édition originale préparée par l’auteur. Elle était fabriquée généralement en Belgique au XIXe siècle à partir de textes ou feuilletons parus dans des périodiques (édition pré-originale).

Pointe sèche (gravure)

Estampe en taille-douce réalisée à l'aide de l'outil du même nom qui, au lieu de graver le métal lui-même, l'écrase en laissant de chaque côté des crêtes appelées barbes.

Queue (reliure)

Partie inférieure du livre (ou pied).

Remarque

Petite esquisse gravée dans la marge d'une estampe qui servait au graveur à se rendre compte du degré de morsure de la plaque (voir eau-forte). Ces remarques étaient effacées par la suite ; leur présence est donc l'indice que l'estampe est une épreuve d'essai. Cette pratique n'existe plus de nos jours. (angl. Inset engraving).

Recueil factice

Il réunit sous une même reliure des brochures ou plaquettes éditées séparément, en général sur un même thème.

Règle (exemplaire réglé)

Encadrement du texte tracé à la main et à la plume, presque toujours à l’encre rouge, en vue de souligner la disposition harmonieuse de la typographie d’une page. C’est une marque de soin particulier porté à un exemplaire.

Remboitage

Livre placé dans une reliure qui n’est pas sa reliure d’origine.

Rousseurs

Taches brunes ou sépia que l’on trouve sur le papier. Elles sont rares dans les volumes d’avant la fin du XVIIIe siècle, plus fréquentes dans les ouvrages romantiques. Dues à la fois à l’humidité et à la nature du papier, elles déprécient plus ou moins l’ouvrage qui en contient. Des spécialistes peuvent «laver» un livre.

Rubrique

Rehaut coloré à la plume ou au pinceau de certaines lettres dans les premiers livres imprimés (incunables et XVIe siècle).

Sanguine

Dessin fait avec un crayon d'ocre rouge. Gravure imitant ce dessin.

Sépia

Liquide noirâtre extrait de la seiche et utilisé à partir du XVIe siècle pour le dessin au lavis.

Sérigraphie

Procédé d'impression qui consiste à faire passer de l'encre avec une raclette à travers un écran de soie dont certaines parties ont préalablement été bouchées selon diverses méthodes. (angl. Silkscreen).

Similigravure

Procédé de gravure qui permet de reproduire les teintes au lavis.

Suite

Série de gravures, en général d’un même artiste. Plus fréquemment, de nos jours, une série de gravures accompagnant un livre, tirée à un petit nombre d’épreuves, souvent en différents états et sur des papiers différents de celui du livre.

Suite de gravures

Tirage spécial des gravures d'un ouvrage, souvent imprimées sur un papier de qualité différente, et insérées dans certains exemplaires de luxe de cet ouvrage. Il peut aussi s'agir d'épreuves d'états ; dans ce cas la suite devient un document des plus intéressants sur l'évolution de l'oeuvre gravée. (angl. Set of prints).

Signature

Marque distinctive imprimée au bas de certains feuillets, destinée à faciliter le bon ordre de l’assemblage des cahiers. C’est généralement une ou plusieurs lettres suivies de chiffres.

Taille-douce

Terme qui regroupe toutes les techniques de gravure sur cuivre : eau-forte, pointe sèche, burin. Procédé de gravure en creux où le dessin est gravé directement sur une plaque de métal à l'aide de divers outils. Les procédés de taille-douce sont : le burin, la pointe-sèche et la mezzotinto.

Tabellaire (impression)

Impression réalisée à partir de tablettes de bois ou de métal gravées. Voir Xylographie.

Taille d'épargne

Gravure sur bois consistant à creuser la planche de chaque côté du trait, qui ainsi apparaît en relief.

Tête (reliure)

Partie supérieure du livre.

Tirage

En gravure, c’est le nombre déterminé d’épreuves obtenues à partir de la même matrice. Pour le livre, le tirage est l’ensemble des exemplaires d’un ouvrage imprimés en une seule fois. C’est à partir de la seconde moitié du XIXesiècle que les bibliophiles ont suscité des tirages limités et numérotés, sur un ou plusieurs beaux papiers. Voir aussi «justification de tirage» et «suite».

Tiré à part

Impression séparée, à tirage restreint, d’un texte paru dans une revue ou un recueil collectif. Il constitue souvent la véritable édition originale (dite «pré-originale») d’un texte.

Titre

On entend généralement par «titre» la page comportant les éléments matériels permettant d’identifier l’ouvrage : l’auteur, le titre du livre, l’illustrateur, l’éditeur, les date et lieu d’édition, etc. Il est souvent précédé d’un feuillet de faux-titre qui donne, presque toujours, le titre seul, simplifié.

Titre de relai

pour écouler une partie d’invendus d’un ouvrage, on remplace le titre par un nouveau feuillet de titre, appelé alors «titre de relai» (voir «émission»).

Titre courant

Rappel parfois abrégé du titre de l’ouvrage placé dans la marge supérieure de chaque page.

Tranches (reliure)

Les trois côtés du livre formés par l’épaisseur des pages. Selon les époques, elles peuvent ètre jaspées, dorées, argentées, ciselées, peintes, marbrées, mouchetées, rougies ou jaunies.

Toile (reliure)

Utilisée en reliure à partir de l’époque romantique.(Cf. percaline)

Typographie

Procédé d'impression sur formes en relief par assemblage de caractères mobiles.

Veau (reliure)

Le plus employé de tous les cuirs en France. l'Italie preferre les velins.

Vélin (papier)

Papier sans grain, lisse et satiné, qui rappelle par sa très grande finesse la peau de vélin. Se dit aussi en général de tout papier qui n'est pas vergé.

Velin (reliure)

Peau de veau ou d’agneau de belle qualité, traitée comme le parchemin, mais plus fine et plus blanche

Vergé (papier)

On appelle papier vergé celui qui laisse apercevoir par transparence les empreintes des fils métalliques (vergeures et pontuseaux) formant le fond du moule dans lequel il a été fabriqué. La même texture est donnée à des papiers à la mécanique qui portent le nom de vergé.

Vignette

À l’origine un ornement dans un texte imprimé, en forme de pampres qui lui donnent son nom. Elle devient une estampe de petite dimension, sur bois ou sur métal, agrémentant et décorant un texte, employée en bandeau, en cul-de-lampe ou en in-texte. Voir aussi «estampe».

Xylographie

Gravure sur bois, du grec Xilos.

Xylographique (livre)

Livre entièrement imprimé par le procédé de la gravure sur bois. Dans les années qui précédèrent l'apparition des caractères mobiles, on imprimait déjà des livres à l'aide de planches de bois gravées. Ces livres étaient composés surtout d'images, la technique ne permettant guère l'impression de textes élaborés. Ces premiers livres tabellaires concurrencèrent pendant quelque temps ceux imprimés avec des caractères mobiles. Mais la supériorité de la typographie était si nette qu'elle supplanta rapidement l'ancienne technique, du moins pour ce qui est de l'impression du texte. Quant aux graveurs sur bois, notamment les cartiers à Lyon, ils continuèrent à produire des images qui furent bientôt intégrées dans les livres imprimés.